Chez beaucoup de sportifs, la pression de gagner devient un poids. Un poison silencieux qui transforme la passion en obligation, et la performance en souffrance. Pourtant, vouloir réussir n’est pas le problème. C’est ce qu’on y associe qui peut devenir destructeur.

Gagner ou être aimé ?

Pour de nombreux athlètes, gagner est devenu plus qu’un objectif. C’est une condition pour exister, pour être reconnu, pour mériter. On ne joue plus pour réussir, on joue pour prouver. Et cette mécanique mentale déconnecte le sportif de son plaisir, de son corps, de sa créativité. Elle active un mode de survie où l’erreur est un drame, la défaite une menace identitaire.

Le cerveau choisit le chemin le plus court

Notre cerveau est programmé pour économiser de l’énergie. Face à une pression intense, il choisit la voie la plus rapide et la moins coûteuse : fuir, lutter ou se figer. Gagner demande de gérer une multitude de paramètres, dont beaucoup sont extérieurs et incontrôlables. Cette incertitude, couplée à la peur de l’échec, génère une douleur interne. Et le cerveau déteste la douleur.

Alors, pour se protéger, il coupe. Il sabote. Il fige. Il préfère perdre maintenant que vivre la pression de l’enjeu. C’est un paradoxe cruel : plus la victoire compte, plus la peur prend le dessus. Et moins le néocortex peut agir.

Sortir de la spirale

Ce n’est pas l’envie de gagner qu’il faut remettre en question. C’est le lien entre identité et résultat. Gagner ne dit rien de ta valeur. Ton jeu, ton engagement, ton état d’être, eux, parlent de toi. Plus tu es aligné, plus tu retrouves de la liberté dans l’action. Et paradoxalement, plus tu performes.

Conclusion : retrouver la puissance du jeu

Tu es né pour jouer, pas pour te justifier. Tu es fait pour vibrer, pas pour valider. La pression n’est pas une fatalité : elle se régule. Elle se transforme. C’est ce que j’accompagne chaque jour avec la Préparation Neuro-Psychologique.

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